Review of Billy Elliot (2000) by Broyax — 28 Dec 2017
Alors, ça se passe dans l'Angleterre des années 80, celle des mineurs en grève et le gamin de 11 piges se découvre une passion pour la danse classique. Evidemment, le gamin a perdu sa maman, le grand frère est un connard et le papa en a gros sur la patate. Et puis, dans ce milieu viril de mineurs, la danse, c'est pas trop leur truc, vous voyez. Ce serait plutôt la bière et la boxe en fait.
On est en plein dans le film social, pétri de bonnes intentions très naïves, d'optimisme béat et de tolérance : peace and love mes frères, heal the world et patati et patata. Bon, j'anticipe un peu puisque Michael Jackson n'était pas encore blanc à cette époque mais vous voyez l'idée. D'ailleurs, ils ne passent pas vraiment "Heal the world" mais la musique locale faisandée des années 80 aux paroles aigries et vindicatives : bref, de la soupe ringarde mais passons.
Pendant tout le film, le petit Billy répète qu'il n'est pas pédé parce qu'il veut faire de la danse et que tous les danseurs ne sont pas des pédales et c'est tout-à-fait vrai. Mais tout de même, les danseurs, c'est comme les coiffeurs, je crois que le métier prédispose, statistiquement parlant bien entendu. Se dédouaner ainsi régulièrement et lourdement, cache je crois une certaine inquiétude dans le film.
Naturellement, passé la première heure, on devine aisément comment tout cela va se terminer : tout simplement avec de la guimauve et un angélisme merveilleux à faire mourir de honte n'importe quel production Disney. C'est tellement lourdingue que le temps semble bien long mais ils en rajoutent encore plusieurs couches au cas où...
Oui, on a bien compris le message social : élevez-vous, travailleurs, dépassez le carcan de votre classe : vous aussi, vous pourrez aller danser en collants, **** chaussons et bien maquillés sur du Tchaïkovsky ! filles ou garçons d'ailleurs, LBGT compris(e), cela va sans dire.
En dehors cela dit de tout jugement de valeur et de coiffeur, je pense que le ballet est la chose la plus ridicule que l'on puisse voir : ces gesticulations affectées sont grotesques et c'est un argument que le père (et la famille) aurait pu expliquer tranquillement au jeune ado en perte de répères.
Il reste un film qui peut se laisser regarder à dose homéopathique mais pas trop longtemps d'affilée, car l'agenda socialo-benêt porte singulièrement sur les nerfs.
This review of Billy Elliot (2000) was written by Broyax on 28 December 2017.
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