Review of Persepolis (2007) by Broyax — 12 Jan 2017

Il faut faire abstraction du "style particulier" de cette "oeuvre", une expression polie et joliment arrangée pour désigner une esthétique en noir et blanc au trait simplet qui n'a précisément rien d'esthétique. Pour faire bref et en résumé : putain que c'est moche ! Mais étant donné le propos ici, il ne s'agit pas d'une tare rédhibitoire.

Car le propos est celui de la vie sous une république islamo-fasciste, la vie quotidienne épinglée au grand jour sous un regard agréablement révolté et cynique. Toutes les anecdotes, tous ces **** "détails" -en dehors des exactions racontées également dont sont coutumières ces dictatures religieuses- tous ces "mini-évènements" en somme qui nous montrent la folie fanatique au jour le jour, oui, tout cela est vraiment édifiant.

Quel dommage alors d'avoir pollué ce récit -qu'on devine autobiographique- avec un tas de considérations que l'on dirait sorties tout droit d'un magazine féminin pour jeunes pétasses. Le ton en est aussi beaucoup trop inspiré, se veut branché et "tendance", comme s'il s'adressait exclusivement à ses copines (des pétasses également sans doute). Cela cisaille le récit, le décrédibilise et l'infantilise énormément (en plus de nous emmerder).

Dommage donc, car ces Nouvelles de Perse avaient du potentiel en tant que témoignage de la barbarie hystéro-religieuse du Moyen-Orient, un potentiel hélas non réalisé.